En 1897, Anto Carte débute sa formation à l’Académie des beaux-arts de sa ville natale. Il continue ensuite ses études à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles jusqu’en 1908. A quatorze ans seulement, il intègre l’atelier du peintre figuratif Frans Depooter. En 1912, Anto Carte déménage à Paris. Il s’intéresse alors aux symbolistes, notamment à Pierre Puvis de Chavannes et Gustave Van de Woestijne. En 1917, ses dessins sont exposés pour la première fois à Paris. Il se fait remarquer par la Carnegie Institution de Washington en 1923. Deux ans plus tard, cette dernière lui organise une exposition qui le fait connaître aux Etats-Unis.
Des thèmes récurrents sont visibles dans les œuvres d’Anto Carte. Au début de sa carrière, il représente souvent des natures mortes, des paysages, et des portraits réalistes tels que l’huile sur toile Portrait d’élégante datant de 1913. Ensuite, il commence à trouver son style. Des influences naturalistes et symbolistes sont nettement remarquables lorsqu’il peint des scènes paysannes ou ouvrières avec des personnages aux visages indifférents et blasés telles que Le haleur, une huile sur toile de 1914, ou encore l’huile sur carton Paysan et son cheval de 1919. A partir des années 1920, il représente des scènes religieuses comme dans la lithographie en couleur Pieta ou encore dans l’Etude pour Saint Sébastien, une technique mixte de 1932. Durant cette même décennie, Anto Carte commence également à peindre des musiciens de rue qui conservent leur aspect sinistre. Tel est le cas du monotype Le violoniste dans la neige de 1924 ou encore de l’huile sur toile Les musiciens aveugles de 1927.
Toutefois, Anto Carte refuse toute appartenance à une école. A une époque où l’art abstrait et les mouvements d’avant-garde sont un plein essor, il forme en 1928 avec Leon Eeckman et Louis Buisseret le groupe Nervia, prônant un retour à la peinture réaliste, naturaliste, et expressionniste.
Anto Carte s’éteint en 1954 à Ixelles. Délaissées pendant longtemps, les œuvres d’Anto Carte regagnent depuis quelques années un attrait particulier pour les collectionneurs. De fait, sa côte s’accroit nettement.
Sophie Couturier
Illustration : Louis Buisseret, Dans l’atelier du peintre,1928, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles
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