Jean Dubuffet soutient un art sans règles et sans techniques définies. Ainsi, il est à la recherche d’un style nouveau. N’étant jamais satisfait, il abandonne régulièrement ses expérimentations artistiques.
En 1943, Jean Dubuffet reprend l’art à plein temps. L’année suivante, il participe à sa première exposition personnelle à la galerie parisienne René Drouin. Ses 79 œuvres présentées font scandale. Le public et les critiques d’art considèrent ses toiles maladroites, provocantes, et présentant un aspect enfantin. Dubuffet répond alors aux critiques. Il explique que ses œuvres provoquent un choc et une répulsion chez certains spectateurs puisqu’il rompt avec les techniques traditionnelles et contemporaines. Par exemple, il abandonne la perspective et la théorie des couleurs. En effet, il ne cherche pas à rendre ses œuvres esthétiquement belles. Il trace ses coups de pinceau sans véritablement réfléchir : il joue avec son art. En outre, il lui importe peu que le public apprécie ses œuvres. Son objectif est d’être constamment à la recherche d’une forme d’expression nouvelle.
En 1954, lorsque Jean Dubuffet commence à sculpter en assemblant des matériaux de toute sorte, comme les ailes de papillon. Face aux critiques, Jean Dubuffet explique : « L'effet visé résultait précisément du caractère tout à fait non-artistique de ces objets et de la surprise provoquée par leur utilisation dans une œuvre d'art. ».
Entre décembre 1960 et février 1961, il organise lui-même une rétrospective de ses œuvres au Musée des arts décoratifs de Paris. Malgré son succès croissant, le public reste mitigé.
Jusqu’à la fin de sa carrière en 1984, les œuvres de Jean Dubuffet continuent à être contestées. Toutefois, c’est la différence de ses toiles qui font de lui un grand artiste contemporain et qui en ont inspiré des centaines d’autres.
Sophie Couturier
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