Piero Dorazio est né en 1927 à Rome, où il entreprend des études formelles d'architecture à l'Université de Rome de 1945 à 1951.
En 1947, Dorazio obtient une bourse d'études à l'École des Beaux-Arts de Paris, où il passe un an et rencontre Severini, Braque, Vantongerloo, Pevsner, Arp, Sonia Delaunay, Le Corbusier et d'autres artistes importants.
Après la seconde guerre mondiale, il participe à la fondation d’un groupe d’artistes sous le nom de Forma 1, actif de 1947 à 1951.
On rejoint ici la démarche de ces artistes de l’après-guerre, comme je vous en ai parlé récemment dans le cadre de l’exposition « Au cœur de l’abstraction, provenant de la collection de la fondation Gandur pour l’art » qui se tenait à la Fondation Maeght à Saint Paul de Vence.
Démarche donc qui consistait à repenser l’art autrement : ce groupe Forma 1 voulait concilier l’inconciliable à savoir l’abstraction et le figuratif en publiant Le Manifesto Forma 1.
Cet élan de liberté des artistes appelle une société progressiste, révolutionnaire et avant-gardiste.
Ce groupe était composé outre de Piero Dorazio, des artistes tels que Ugo Attardi, Piero Consagra, ou de Carla Accardi fondatrice dans les années 70 de la « Revolta Femminile », le premier groupe féministe exclusivement féminin fondé à Rome.
En 1950, il participe à l'organisation de la galerie coopérative du groupe Age d'Or à Rome et à Florence et en 1952, il promeut la fondation internationale Origine à Rome, qui publie le périodique Arti Visive.
En 1953, il se rend aux États-Unis, où il rencontre Motherwell, Rothko, Kiesler, Kline et Clement Greenberg, Jackson Pollock, Willem de Kooning, Mark Rothko, Barnett Newman, Robert Motherwell et présente ses premières expositions personnelles à New York.
Sous l’influence de ces artistes, il commence à expériementer un nouveau style influencé par l’expressionnisme abstrait. Les peintures Soma qu’il réalise alors sont similaires à l’automatisme de Pollock.
Après son retour à Rome en 1954, Dorazio voyage entre Paris, Londres et Berlin, où il se lie d'amitié avec Will Grohmann et le marchand Rudolf Springer.
C’est alors qu’il fait progresser son style abstrait en mettant l’accent sur la peinture hard-edge..
Il voyage en Suisse, en Espagne et à Antibes en 1957, année de sa première exposition personnelle à Rome
En 1961, à Berlin Dorazio participe aux activités du Groupe Zéro dirigé par Heint mack et Otto Piene.
C’est là qu’il s’oriente vers des compositions plus simples et commence à utiliser la diagonale hachurée, qui est aujourd’hui le plus souvent associée à son style.
L’expressionnisme abstrait l’a largement inspiré, comme le Futurimse d’ailleurs où Dorazio a vraiment commencé sa vie d’artiste. Rappeleons que le Futurisme est une interprétation italienne du cubisme, sans vouloir ni simplifier ni dénigrer ce mouvement majeur.
On retrouve dans la peinture de Dorazio cette capture du mouvement ou de la vitesse comme dans le Futurisme
Dorazio a établi un équilibre magistral entre l'harmonie et le mouvement.
Il occupe ensuite différents postes d’enseignant tant en Europe qu’aux Etats-Unis tout en alliant ses voyages en Grèce, en Afrique et au Moyen-Orient.
Piero Dorazio a été un artiste toujours en recherche.
Parmi les nombreuses expositions de ses œuvres organisées en Italie et à l'étranger, citons celles du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris en 1979, de la Albright-Knox Art Gallery de Buffalo la même année et de la Galleria Nazionale d'Arte Moderna e Contemporanea de Rome en 1983.
Il a participé aux grandes expositions internationales, comme la Biennale de Venise. L'artiste disparait en 2005.
Qu’en est-il de l’estimation des œuvres de Piero Dorazio en vente aux enchères ?
Les peintures de Dorazio s’adjugent entre 4.000 et 90.000 euros, les œuvres sur papier entre 1.000 et 20.000 euros, les estampes entre 100 et 500 euros
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Elodie Couturier, expertisez.com
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