Le 6 août 1913, débarque à Paris un jeune espiègle japonais de 27 ans, Tsuguharu Foujita, avec la farceuse ambition de devenir le premier peintre de la Ville Lumière. Initié aux arts et aux sciences par son père, un général ouvert d'esprit, Foujita, trop âgé pour les Beaux-Arts, devient copiste au Louvre, explorant malicieusement l'art antique.

À Montparnasse, il absorbe l'atmosphère artistique, entrelaçant avec subtilité l'hybridation culturelle. Conscient des mécanismes modernes de la célébrité, il adopte une image de dandy espiègle avec sa coupe de cheveux "chien" célèbre. Marié à l'artiste Fernande Barrey, il expose avec succès en 1917, attirant l'attention de Picasso.

Les années 1920 voient Foujita, farceur nocturne, charmer Lucie Badoud à la Rotonde en 1922, l'appelant espièglement "Youki". Elle devient son modèle préféré, inspirant ses nus. Son style unique à l'huile, en noir et blanc, le distingue. Il devient une figure de Montparnasse, mais son image de dandy prend le dessus sur sa peinture.

La crise le pousse en 1931 à Rio de Janeiro avec Madeleine Lequeux. Deux ans en Amérique latine ravivent son art farceur. Retourné au Japon, il devient peintre de guerre, mais l'appel farceur de la France est plus fort. Il revient à Paris en 1950, relançant sa carrière. En 1968, à Zurich, Foujita, le farceur, s'éteint à 81 ans, sous le prénom Léonard, hommage espiègle à Leonardo da Vinci. Son héritage artistique, mélange d'hybridation, de mystère et d'audace, marque l'histoire de l'art.

Cote de Tsuguharu Foujita en Vente aux Enchères

Peintures

Les tableaux de Foujita, représentant souvent des enfants, des jeunes femmes et des chats, oscillent entre 40 000 et 180 000 euros, voire plus pour des pièces liées à une histoire ou une collection particulière.

Dessins & Aquarelles

Les œuvres sur papier, réalisées avec diverses techniques, offrent des études préliminaires. Certains dessins exceptionnels peuvent atteindre jusqu'à 80 000 euros, tandis que la valeur générale d'un dessin varie entre 4 000 et 15 000 euros.

Estampes

Les estampes représentent des enfants, des femmes nues, des chats ou des scènes mythologiques. Les gravures, d'une qualité remarquable, ont une estimation moyenne de 400 à 800 euros.

Photographies

Les photographies de Foujita, mettant en avant principalement des chats, sont évaluées entre 500 et 1 200 euros.

Sculptures & Objets

Moins connues, les sculptures et objets de Foujita, bas-reliefs sur verre ou bois, valent entre 600 et 30 000 euros aux enchères.

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