Profitons de la retrospective d'Hervé di Rosa présentée jusqu'au mois d'aôut 2024 pour nous pencher sur cet artiste au style incomparable.
Hervé Di Rosa, né à Sète en 1959, émerge comme une figure emblématique du mouvement de la figuration libre dans les années 80. Co-fondateur de ce courant artistique aux côtés de Benjamin Vautier, plus connu sous le pseudonyme de Ben, Di Rosa a tracé un parcours artistique atypique.
Après une année en classe préparatoire, il rejoint l'école normale supérieure des Arts décoratifs de Paris, se consacrant à l'étude du cinéma d'animation. Ces années formatrices sont enrichies de rencontres artistiques et de découvertes, jetant les bases de son cheminement créatif.
La première apparition publique d'Hervé Di Rosa a lieu à l'été 1981, sous l'aile du critique d'art et collectionneur Bernard Lamarche-Vadel, dans le sud de la France. Aux côtés de jeunes artistes tels que François Boisrond et Robert Combas, naît le mouvement de la figuration libre, qui regroupe des peintres, un photographe, et un sculpteur.
Au cœur de sa pratique artistique, Di Rosa prône le métissage culturel et un retour à la culture populaire. Inspiré par la bande dessinée, la culture rock, et l'art brut, son style iconoclaste s'oppose aux courants plus intellectuels de l'arte Povera et du minimalisme.
Dans les années 1990, Hervé Di Rosa entreprend une série de voyages autour du monde, absorbant les influences des cultures, des traditions et des techniques artistiques. Ces expériences transparaissent dans ses œuvres, caractérisées par des couleurs vives, une imagerie fantastique, et la figuration de motifs singuliers tels que des monstres et des robots.
En 2000, Di Rosa concrétise son engagement envers l'art modeste en fondant le musée international des arts modestes (MIAM) à Sète. Le MIAM offre un espace dédié à un art non défini par des concepts ou des mouvements, mais plutôt axé sur la mise en lumière de ce que l'on néglige généralement.
Hervé Di Rosa a étendu sa pratique artistique au fil de sa carrière, explorant la linogravure et la céramique, devenant ainsi un artiste pluridisciplinaire. Son travail a été exposé au musée du Quai Branly en 2014 et à la Maison Rouge à Paris en 2016. En 2018-2019, la piscine de Roubaix a accueilli une double exposition intitulée "L’œuvre au monde", soulignant l'influence persistante de Di Rosa sur la scène artistique contemporaine.
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